Vingt ans que je traque la misère dans un pays dont la plupart de nos concitoyens ignorent même l’existence. C’est le berceau des lémuriens, le paradis des orchidées, la terre des mille et une pierres précieuses. Le paradis terrestre ! Mais c’est aussi le règne de l’indigence, où trois personnes sur quatre vivent en dessous du seuil de pauvreté, où un enfant sur deux n’est pas scolarisé et souffre de malnutrition, où un adolescent sur trois est analphabète, etc.
Terre de contrastes, Madagascar ? C’est peu dire …
Ne mettez jamais un pied sur ce sol latéritique, ce pays vous ensorcelle ! En découvrant sa nature, sa faune, sa flore vous tomberez immanquablement amoureux de ce pays. Le sourire d’un enfant en haillons, la vision de cet homme peinant dans ses champs, le regard de cette femme pliée sous ses charges ménagères : vous tombez sur le charme. Vous n’aurez plus qu’une idée en tête, face à leur accueil toujours chaleureux, leur gentillesse naturelle et ce sens du partage qu’ils ont gardé, c’est de leur venir en aide, un tant soit peu. Devant cette misère qui les oppresse, ce dénuement extrême, on cherche une solution pour leur porter secours.
En créant AVANA, association humanitaire, nous avons voulu leur donner une petite lueur d’espoir, leur faire entrevoir un avenir meilleur.
Les manches retroussées, nous avons concentré nos premiers efforts sur les infrastructures qui s’occupaient d’orphelins, d’enfants abandonnés et de gamins des rues. C’était le tonneau des Danaïdes ! Plus nous encadrions des enfants, le mot circulait comme une trainée de poudre et il en arrivait de plus en plus. Il a fallu dire « stop ! »
Nous avons changé totalement notre mode d’intervention. Il y a une dizaine d’années, nous avons décidé de travailler plus en aval, de donner aux parents la possibilité de subvenir à leurs besoins, de nourrir, scolariser et soigner leurs enfants. En un mot faire qu’ils puissent garder à leurs côtés toute leur petite famille. Inutile de narrer toutes nos aventures, le catalogue serait trop long. Seulement quelques exemples pour vous donner une idée de nos actions.
Nous avons mis en place une Coopérative de Brodeuses à Antsirabe. Elle regroupe une soixantaine de femmes isolées, toutes avec des enfants. Les plus jeunes se prostituaient, les plus vieilles mendiaient. Les voir retrouver toute leur dignité, fut pour nous, une des plus belles de nos réussites. Même si pour l’instant, l’activité en en baisse à cause de la crise politique, l’infrastructure existe toujours.
Nous participons aussi à la réinsertion dans son milieu naturel de la population migrante, cette population rurale qui vient se réfugier dans les villes après des catastrophes naturelles ou économiques et qui pensent y trouver son salut. Sa misère y est encore pire qu’à la campagne et des familles entières vivent dans une pauvreté épouvantable. A travers des associations sur le terrain, nous recueillons ces familles. Après un an de stage pour une remise à niveau, on confie à chaque famille 5 ha de terre pour subvenir à ses besoins. Une aide technique lui est apportée durant un an. Au bout de cinq ans d’assiduité, et de mise en valeur de la terre,elle en devient propriétaire. Faute de revenus suffisants, les habitants ne peuvent pas payer les droits d’enregistrement au cadastre. Le Certificat Foncier coûte Euros 17. Nous lançons une souscription. Entre temps nous les avons aidés à construire leurs habitations, nous avons créé une école. Une classe de 3éme ayant ouvert, quelques gamins peuvent prétendre à monter en classe de seconde au lycée. Là aussi, nous faisons appel à des volontaires pour leur offrir une petite bourse d’études.
Nous sommes en train de créer, de toute pièce, un deuxième village. Les pionniers envoyés sur place font des prodiges. Si cette aventure vous interpelle, vous serez les bienvenus à nos côtés. Nous sommes en train de les aider à bâtir leurs maisons. Bientôt, il faudra construire une école et prévoir l’adduction d’eau.
Aussi minime soit-elle, votre aide nous sera des plus précieuse.
D’avance nous vous en remercions (pour vos dons, les chèques devront être libellés à l’ordre de l’association AVANA).
Association AVANA
de la RIVA Jean-Jacques (Trésorier)
8, rue de Beaune les Coteaux
41400 Chissay-en-Touraine