ANKAZOMARANITRA

Ankazomaranitra (prononcer Ankazoumarantre), vu par Caroline (janvier 2015)

« La beauté du paysage est époustouflante, malgré les fumées de feux de brousse, à divers endroits. Des chemins, des raccourcis, forment des rainures claires dans l’herbe noircie, dessinent des veines dans le corps du paysage. Et, soudain, apparaissent au loin la ligne verte des arbres qui longent et annoncent Ankazomaranitra, le village et son école peinte en jaune, comme perdus dans l’immensité du paysage. Je me suis tout de suite sentie bien dans ce site, comme légère et paisible.DSC_4918

Le village d’Ankazomaranitra a été fondé en 2000. Ses habitants sont tous issus du centre de formation de Kaonkaola. Ce sont donc des migrants, des gens venus d’ailleurs, qui à un moment donné, ont décidé de s’orienter vers l’agriculture. Ils ont fait une année de formation pour s’installer ensuite sur ces terres qu’un programme du gouvernement permettait d’occuper, avec la promesse pour eux d’obtenir un titre de propriété à l’issue de cinq années de mise en valeur de la terre.

Partant de rien, ils ont construit ce village, maison après maison, promotion de Kaonkaola après promotion. Ils ont travaillé la terre, fait venir l’eau d’une source assez proche, avec le soutien financier d’AVANA et commencent aussi à reboiser leur environnement. Des gens qui n’avaient rien que leur force de travail et leur courage pour se construire un avenir, et aussi le soutien du Zoma et d’AVANA.

C’est Zoma qui est à l’origine de la création du centre de Kankoala et du village d’Ankazomaranitra qui a accueilli les promotions de 2000 à 2011, à l’origine du tout on retrouve la personnalité du père Henri de Laulanié qui leur a permis de se construire cette existence rurale, au milieu de nulle part dans un paysage grandiose, même s’ils souffrent des tornades, de la sécheresse, des vols de criquets. Sans parler de l’attaque des « dahalo », qui ont volé tous les zébus du village en 2008.

Les activités du village ?

La culture, principalement des rizières, l’aviculture (poules, poulets, œufs), l’élevage de lapins et de cochons d’Inde, la pisciculture dans quelques familles, un forgeron, un menuisier, des maçons, quelques vanniers (fabrication des « soubikas », paniers traditionnels pour garder le riz et autres choses, les nattes qui recouvrent le sol des maisons). Un « hotely » du coin achète poulets et légumes.

L’école est à la fois école primaire et collège pour les enfants du village et des hameaux proches, elle est le cœur et la fierté du village et de ses enseignants, malgré tous les problèmes liés, dès 2016 au désengagement du secours catholique qui rémunérait les enseignants. Le village est acculé à trouver une solution pour arriver à payer lui-même ces enseignants, ce qui va être très difficile.

D’autres problèmes sont liés à la présence d’un petit internat pour quelques collégiens venus (à pied !) du village d’Antakavana distant de 15 kms, que seule l’aide d’AVANA a permis de rendre un peu moins précaire et inconfortable pour ces enfants peu acceptés par le village et peu soutenus (alimentairement) par leurs propres familles.

Malgré tout, il règne ici dynamisme et gaité, le village est tout particulièrement fier de posséder dorénavant, grâce aux dons d’AVANA une « travom-bouki », une bibliothèque ! ».

Voici quelque photos du village  habité par les premières promotions sorties de Kaonkola

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Dons de brosses à dents et tube de dentifrice des élèves d’une école primaire de NOISY LE GRAND

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